lundi 2 juin 2008

Le retour

Message de Señora

Voici maintenant quelques jours que nous sommes de retour et j'ai envie de vous écrire un mot, question de boucler la boucle. À la maison, un beau bouquet de fleurs nous accueillait dans la cuisine! Ça fait du bien. Merci à nos amis pour cette pensée.

Le retour en avion s'est bien déroulé, mais c'est quand même pas mal long avec un bébé, un vol outre-mer. Bravo à l'aéroport d'Amsterdam, où nous avions une escale de quelques heures: ils ont une section "baby zone" pour les familles. Ça consiste en plusieurs espaces (environ 10) aménagés en forme d'alcôves, avec un petit lit pour bébé et des petits bancs rembourrés pour le reste de la famille. Le tout est entouré de tulle pour une plus grande intimité et la lumière est tamisée. Aussi, une douce petite musique est diffusée (mais en boucle, ce qui finit par être pas mal tannant quand même...). Ça nous a permis d'un peu nous couper du monde entre les deux vols. 

Ci-dessous, un grand-père pas mal content d'enfin voir Petit F en chair et en os! 
 
Ah! Les retrouvailles avec les amis, c'est ce qu'il y a de mieux dans le retour, et c'est aussi ce qui nous permet de garder le moral. Ci-dessous, Tatie Milie et Petit F en grande conversation. 


Voici Emma, la copine de Petit F, qui partage avec lui tous ses jouets! Ils ont vraiment changé tous les deux pendant le voyage. Ils ont un mois de différence et commencent à présent à avoir une interaction de plus en plus grande. Les mamans s'en réjouissent!

Quelques lignes sur mon état d'esprit depuis le retour: c'est assez plaisant de retrouver son chez-soi - surtout que là, c'est vrai: il n'y a plus de neige - mais ça fait quand même tout drôle de vivre le quotidien ici, sur un rythme tout autre que celui que nous vivions là-bas. J'imagine que ça me prendra quelque temps avant d'"atterrir" pour de bon.  

Merci à ceux et celles qui ont suivi notre aventure via ce blog, et qui l'ont parfois enrichi de succulents commentaires! Comme je l'ai dit à plusieurs d'entre vous, je me rends compte qu'écrire des billets sur ce que nous vivions pendant ces longues vacances m'a donné l'agréable impression de vous avoir tous proches, presque parmi nous.

Je vous laisse avec un court vidéo de Petit F qui gazouille.


Affectueusement,

Señora xxx

lundi 26 mai 2008

Toujours à Madrid...

...mais plus pour longtemps! Dans moins de 12 heures, nous aurons quitté la ville. Ça fait tout drôle. On a profité de la fin de semaine pour dire au revoir aux personnes qu'on connaît et revoir les endroits qu'on a aimés.


Hier dimanche, nous avons pris l'apéro au Café de l'Orient en compagnie de Béatrice. Elle semblait très heureuse de nous revoir et était en bonne forme. Le soir, nous sommes allés manger des tapas chez Juanalaloca (Juana la loca = Jeanne la folle, fille d'Isabel la Catholique) et c'était délicieux!! Du tapas de luxe.

Ci-dessous, Señor avec Petit F sur notre méga terrasse de luxe sur la Calle Bailen. À noter: un petit air de famille. Non?

Dans la journée d'aujourd'hui, nous avons vu Claire, une amie qui a fait le chemin de Compostelle et qui par un heureux hasard, repart vers Montréal sur le même vol que nous! Alors puisqu'elle passait la dernière journée ici à Madrid, nous lui avons un peu fait visiter la ville. La voici elle aussi photographiée avec les plates-bandes de fraises de la terrasse! Miam


Ce soir, nous avons vu José notre ami Espagnol pour lui dire au revoir. Nous sommes allés prendre un verre dans une vinoteca, et ensuite manger un bocadillo de calamares dans un endroit mythique près de la Plaza Mayor.


Pour terminer la soirée... OUI! Des churros con chocolate de San Ginès!


À bientôt xxx

samedi 24 mai 2008

Hola, ¿Qué tal?

Mise à jour de Señor

Aujourd’hui, des bouts de blog ramassés au fil des jours mais que je n’ai pas eu le temps d’écrire, de mettre sur le blog parce que trop occupé à bichonner miss California, notre caravane (cout-donc, je serais-tu devenu un gars de char...?). Donc, vous aurez la chance de lire un florilège (wow, que de savants mots pour un gringo en vacances) de la dernière semaine, depuis notre séjour à San Sebastian.

23/05 Retour au bercail: Madrid
Nous voici revenu au point de départ de notre périple. À une cinquantaine de kilomètres de l'arrivée, on l'aperçoit de toute sa plénitude et sa grandeur. Telle une mère qui attend inlassablement sa progéniture, partie fleurer d'autres cieux, nous revoilà môman!!!
Un ti-pincement de cœur, une larme vite ravalée, un gros "sacr... que chu content de te rewoir" (à vous de deviner qui a fait quoi) pis nous voilà installé pour quelques jours dans un agréable appartement tout près du palais royal, de l'opéra, de l'église San Fernando, du marché Cebada, près de toute, quoi!
On se rappelle qu'on a plein de monde à voir, de bouteilles de vin à boire (sinon on paie une sacré amende de poids excédentaire pis je parle pas du mien), de lieux à revisiter pour s'en graver plein le disque dur. Wow! je m'essouffle!

21/05 Tous les jours me suivent mais ne me rassemblent pas
Certains et certaines y auront pensé (ne vous en faites pas, j'en suis) : aujourd'hui, c'est l'anniversaire de la chica que j'aime le plus au monde, mère d'un petit paquet de bonheur et de bonne humeur, j'ai nommé Senñora.
Début de journée au lever de soleil s'extirpant de la brume, entre cimes de montagnes et bord de mer.
Journée paradisiaque avec le clan, à visiter vestiges de villages galliques, à s'empiffrer de pâtisseries juives puis ... à chercher un endroit pour le dodo. Car voyez-vous, Senor avec sa tête qui n'est plus toute toute là, a omis de réserver dans le chaaaaarmant et merveilleeeeeuuuuux relais champêtre. Oui celui situé au milieu des vignes, à flanc de coteaux, oui celui avec le magnifique patio tout fleuri et ses chambres toutes différentes...tabaslak!! Pis comme on est en basse saison (excepté quand il y a des touristes de passage comme à San Sebastian ou Barcelone, là on est en haute saison...), ben y a personne au ti-relais champêtre. Pis personne non plus dans les deux autres relais du coin (faut-il vous préciser que nous sommes en pleine campagne galicienne, à mille lieux de tout ce qui peut ressembler à un hôtel??)
Donc on se rabat sur la dernière option possible: regagner la ville la plus proche, Ourence, à 60 minutes dont 40 sur des routes de campagne à une voie et demi (?)... Pis là, trouver un hôtel "classe" pour se racheter aux yeux de Señora. Ça non plus, pas facile quand t'as pas de plan de la ville, qu'il est 21h30 pis que t'entends les estomacs se plaindre... en tout cas, l'histoire s'est terminé à une table de petit restaurant à tapas (encore ouvert, dieu merci) à trinquer avec du vin de pays de Ribeira, devant des plats simples mais divins et un serveur plein de gentillesse qui nous vantait les qualités de sa Galice natale. Rajouter là-dessus une couple de chupito d'eau-de-vie du pays pis la Señora m'en voulait moitié moins. Ouf!

20/05 Une autre tournée de vignobles : il faut bien que vin se boive
Arrêt à Cambados, haut-lieu de l'Albarino, l'un des meilleurs vins blancs du monde, rien de moins. Cette petite ville à l'architecture médiévale est le centre d'une des cinq grandes régions qui définissent l'appellation Rias Baixas. La région que nous visitons, Val do Salnès, est la seule à n'admettre que le cépage (la variété de raisins) Albarino dans l'élaboration de ses vins. Tant mieux car c'est selon moi celui qui donne le vin le plus équilibré, fruité, floral, intense, sec tout en étant élégant et d'une acidité "juste ce qu'il faut."
Nous visitons donc, sans réservation préalable comme à l'accoutumée, une grande bodega commerciale mais qui produit tout de même un vin très sérieux, la maison Condes de Albarei.
Un lunch à la vinoteca de Cambados, croisement entre restaurant, bar à vins et cafeteria où petit F se trouve une famille d'accueil pour son futur séjour linguistique en terre hispanique (en 2023 à peu près). Merci la familia, j'ai enfin pu manger en même temps que señora...
Rebelote après le dîner pour deux autres arrêts au puits de ravitaillement. Une bodega au centre même du village de Cambados puis une visite chez un vigneron perdu au fin fond de la montagne, Don Olegario. Du pur plaisir en bouteille; il devrait me rester quelques fioles à mon retour au Québec alors on en reparle.

19/05 Paresse, luxure, gourmandise…
Une autre journée passée à arpenter les petites routes du littoral galicien à la recherche du port de pêche le plus pittoresque ou le village qui a le plus beau point de vue sur le ria ( bras de mer qui a envahi une vallée. Comme dans Rias Baixas, vous savez, le vin blanc espagnol par excellence?? Ceux qui ne connaissent pas vont en entendre parler à notre retour, ça c’est sûr !)
Il y a quand même plus dur comme journée, non ?...
N.B. : En prime, le soleil est revenu pour la deuxième journée consécutive et on a trouvé, pour la deuxième soirée consécutive, un camping au bord de la mer avec plage de sable et vue sur le coucher de soleil (ou le lever, c’est selon…). Vous n’êtes pas au bord des larmes ? Moi, si.

15/05 Pour ceux qui aiment le ‘bon manger’ (expression chère à un grand ami)
Notre petite escapade à San Sebastian, malgré les différences linguistiques, m’a fait découvrir la vraie capitale de la gastronomie (à son sens le plus large) de l’Espagne. Oubliez Barcelone, à part pour la mode pis encore faut aimer le style goth/barroque/70’s. Oubliez Madrid, à part pour les jambons secs de partout au pays. Oubliez l’Andalousie, à part pour le Jerez et le thon pis encore, faut aimer la cacanne. Non, vraiment c’est à San Sebastian, en pays basque, que vous vous adonnerez aux plus grandes bacchanales, que vous vous laisserez aller aux pires bassesses (pour avoir une place dans un des nombreux restaurants étoilés), bref que vous vous ferez aller le mâche-patate pour la peine.
En prime, la ville est située sur le bord de l’Atlantique et ceinturée de plusieurs plages. On peut donc, tout comme sur à Vancouver, aller se baigner à l’heure du lunch ou s’adonner au surf en fin de journée puisque les vagues s’y prêtent très bien. Assez surréaliste d’ailleurs de voir un surfer sortir en courant de la plage avec sa planche sous le bras, traverser les boulevards et rues en courant en wet-suit pour retourner chez lui nu-pied !!
C’est donc ici que nous avons mangé les meilleurs pintxos ( tapas en basque) ; les bars couvrant leur comptoir d’assiettes pleines de petites bouchées et ce, dès la fin de l’avant-midi. Plus besoin d’attendre « l’heure des tapas » pour se laisser aller à une petite fringale !
Les bars rivalisent aussi d’inventivité et d’imagination pour présenter des bouchées qui se distingueront des autres concurrents mais sans jamais tomber dans l’excès. Certains vous proposent des bouchées crues qu’ils vous feront cuire à la commande, d’autres des spécialités locales ou des fruits de mer. Enfin, il y en a pour tous les goûts, toutes les bourses et tous les appétits.
Pour savoir combien il vous en coûte, il suffit de conserver le cure-dent qui est planté dans chaque bouchée. Au moment de payer, on additionne les cure-dents et on fait le compte. N’essayez pas de tromper les serveurs, ils ont l’œil plus vite que l’éclair…

San Sebastian, ancienne station balnéaire des rois d'Espagne, a conservé son charme Belle Époque avec un heureux mélange d'immeubles en pierres de taille, de bâtiments résolument contemporains et de larges avenues aux allures hausmaniennes. Mais on y sent un plaisir de vivre que je n'ai pas retrouvé ailleurs en Espagne. Un besoin de se gâter autant dans son milieu de vie et de travail (la côte, l'océan, les vagues, les parcs et la verdure) que dans ses occupations
récréatives. À bien y penser, ce serait certainement la ville que je choisirais pour y vivre quelques... temps (attention, parents et amis, j'ai bien écris "choisirais"........)

vendredi 23 mai 2008

3000 kilomètres et 3 pays plus tard

Message de Señora

On vient d'arriver à Madrid, ça nous fait un peu l'effet "home sweet home"! Enfin, c'est une pratique pour notre véritable retour, dans quelques jours déjà.

Voici un peu ce que nous avons fait ces derniers jours: nous avons dormi à un camping sur l'Île d'Arousa, toujours en Galice, où nous étions absolument les seuls occupants. On peut dire que c'était tranquille. Et en plus, on a eu droit à un superbe lever de lune! Ça m'a fait penser à Trois-Pistoles l'été dernier. Juste à côté du camping sur le bout de l'île, il y avait un parc naturel magnifique bordé de plages, où nous avons pris une longue marche le matin venu. Ci-dessous, un petit F tout content d'être capable de se tenir assis tout seul!


Nous avons repris la route pour aller à Pontevedra. Nous nous sommes baladés dans la vieille ville, pleine de petites places. Nous sommes ensuite retournés longer la côte ouest. Arrêt à Baiona, où on a marché sur les remparts d'une forteresse. C'est d'ailleurs l'endroit où une des caravelles de Christophe Colomb est arrivée pour annoncer la découverte de l'Amérique! (des Indes selon lui).

Nous avons dormi sur le bord de l'océan. C'était beau! (photo ci-dessus) Derrière, les montagnes, et devant, les pêcheurs qui arrivent vers 21h - 22h pour lancer leurs filets. On s'est payés un coucher de soleil pas possible... Le lendemain matin, nous sommes allés visiter Santa Tegra, un castro celtique habité 2000 ans avant J.-C.


Nous sommes ensuite allés à Tui, et avons dîné au Portugal (effectivement M.-A., ça fait chic vu de cette façon). Nous avons ensuite roulé jusqu'à Ribadavia. Nous avons visité le quartier juif et mangé quelques sucreries. Le camping de l'endroit était toutefois fermé et nous avons donc roulé jusqu'à Ourense. On y retrouve les tapas! Souper sur une petite terrasse très sympathique avec un serveur volubile qui nous paie la traite avec les chupitos d'eau de vie du pays!

Ci-dessous, une vitrine de pastelería comme je les aime... ça fait pas saliver ça?



Hier on a quitté la Galice (snif) et on a fait un long bout de voiture pour s'approcher le plus possible de Madrid. Pause pour le lunch à Arévalo (petit village) et restant de la journée dans la superbe ville d'Ávila. J'aurais aimé pouvoir y passer plus que quelques heures! Il y a plein de beaux monuments et la vieille ville est toute encerclée de remparts, sur lesquels il est possible de marcher.


Puisqu'il n'y avait pas de camping à Ávila et que nous devions être à Madrid dès le lendemain pour rendre la caravane, nous nous sommes dirigés au camping de Getafe, une ville en banlieue de Madrid. Je trouve qu'il faut avoir les nerfs solides en titi pour se dépatouiller dans le dédale d'autoroutes qui encercle Madrid, surtout quand il pleut à boire debout. Mais bon, tout le monde a encore ses morceaux même si Señora a quelques cheveux blancs de plus.

On profite à fond des quelques jours restants! À bientôt x

lundi 19 mai 2008

La Galice est un monde

Message de Señora

Nous avons les deux pieds en Galice et on aime ben ça. Les paysages sont très verts et parfois rocheux et enfin, le mieux dans tout ça: le soleil se montre le bout du nez. 

Je vous écris de la côte Ouest, plus précisément Villanova. Ici, on dirait que tout le monde a un bout de vigne dans le fond de sa cour! On a visité quelques bodegas d'Albariño cet après-midi mais je préfère laisser l'expert vous en parler si ça lui tente. On serpente dans les petites routes de campagnes bordées d'arbres, à travers des forêts très touffues. 

Hier nous sommes arrêtés au petit village de Combarro, dont voici une photo ci-dessous:

C'est un grenier à grain, appelé hórreo en espagnol. C'est typique en Galice. Presque chaque maison en bord de mer a le sien. Aussi, la pierre est en général énormément utilisée, dans tout! Même pour faire des piquets de clôture. 

Nous avons passé la nuit en bord de mer. C'était super d'entendre les vagues! En plus ça a contribué à endormir rapidement et profondément Petit F. Ce matin, nous avons tranquillement remonté la côte village par village.
 
Les Galiciens sont très aimables et encore une fois pas mal généreux de leur temps et de leurs conseils avec nous. Aussi, autre aspect très positif de la Galice pour des gourmands comme nous: le pain et les croissants sont délicieux! Disons que c'est pas trop facile depuis notre arrivée en Espagne de nous trouver du pain à notre goût, et même chose pour les croissants. Mais ici, vraiment, on parle.

On a également goûté aux empanadas galiciennes, à la morue et aussi à la viande (miam) et la tarta de queso con chocolate (muy rica). 

À bientôt, on ne sait pas trop d'où! - ça y est, là on se laisse porter par l'inspiration du moment. Je pense qu'on vient de "pogner" le "beat vacances".... il était temps! :-)))

dimanche 18 mai 2008

Deux photos


Voici deux petites photos; la première d'un p'tit garçon content et rieur dans le Westfalia:
 

L'autre de Cudillero, le village de pêcheurs en bord de mer. C'est très pittoresque. 

Je vous écris d'un petit café à Santiago de Compostelle et la connexion Internet est très lente alors je m'arrête ici, car nous reprenons la route à l'instant. 

À ++++

Ah! Et pour ceux que ça intéresse, il ne reste que dix jours avant notre retour, le 27 mai. 

Sur la route

Message de Señora

Voici un survol de notre "ride de char" depuis la Costa Brava en Catalogne, puis dans les Pyrénées Catalanes jusqu'en Galice. Attelez-vous, c'est un long message.

Nous sommes allés rejoindre Mataro, et on a ensuite longé la côte en montant vers le Nord. La route offrait de très beaux paysages ! On a ensuite quitté la mer pour entrer dans les terres et aller à Peratallada, petit village médiéval où on comptait au moins vingt restaurants ! Nous sommes allés dormir à l’Escala, camping en bord de mer.

Le lendemain, nous sommes rentrés dans les Pyrénées jusqu’à Banyoles où nous avons "petit-déjeuné" et tourné autour du lac. Nous nous ensuite dirigés vers Besalú, un joli petit village médiéval auquel on accède par un pont avec une tour de garde. À Besalú, nous avons visité un village de miniatures et de micro-miniatures. Il y avait des trucs vraiment spéciaux ! Par exemple, on pouvait y voir (avec une loupe) deux taureaux qui s’affrontaient sur la patte d’une mouche et aussi sur une autre oeuvre, une caravane de treize chameaux dans le chas d’une aiguille. Les gens qui ont fait ça sont vraiment des trippeux.

Ensuite, on s'est rendus à Olot pour voir les volcans et on est monté encore plus haut, jusqu'à Ribes de Freser, une très belle petite ville de montagne. Le camping était magnifique ! Chevaux, moutons et vaches paisent librement dans les champs à flanc de montagne. Le seul point négatif c'est qu'on est en altitude et donc, il fait pas chaud. Le lendemain, nous avons pris un petit train à crémaillère pour nous rendre à Nuria. C’est un ermitage en haute altitude - 2000 mètres au-dessus du niveau de la mer – entouré de pics enneigés.

Les Catalans sont des gens très accueillants. Souvent grâce à Petit F, notre porte d'entrée, on entre en contact avec des gens chaleureux, qui ne sont pas avares de conseils pour le reste de notre voyage et avec qui nous avons de belles discussions. Comme M-A nous l'avait suggéré, on annonce d'emblée qu'on vient du Québec et l'effet est instantané: ça nous rend sympathiques! Il y a beaucoup de similarités entre la Catalogne et le Québec, tant au niveau linguistique que gouvernemental. 

Le lendemain, route en montagne offrant de très beaux paysages mais routes escarpées et en lacets. Bonjour le mal de cœur. Arrivée à Seu d’Urgell, jolie ville avec arcades dans les rues. Ambiance tranquille. On dort à Montferrer. On reprend la route dans les montagnes. On dîne à Salardú qui a une belle église. Pour pouvoir se rendre en Galice comme prévu, il fallait à présent faire beaucoup de kilométrage car le temps file et la Galice est encore loin. On quitte donc la Catalogne pour prendre la direction de la France, et emprunter l’autoroute qui nous mène à San Sebastián dans le Pays basque, vers l’Ouest. Isabelle Boulay joue à la radio.

À San Sebastián, on retrouve la mer, mais l’Atlantique cette fois. On s’accorde deux jours d'arrêt. On a mangé des tapas en masse et on flâne sur la plage. Petit F découvre le sable ! Au départ de San Sebastian, on longe la côte nord de l’Espagne, et on s’arrête à Laredo, en Cantabrie pour dîner. On mange des chorizos au cidre dans une taverne toute en pierres. On a ensuite pris une pause café à Santillana del Mar, un petit village mignon. Le guide Le Routard vantait son architecturale parfaite, mais l'endroit est victime de son succès : il y avait pas mal de touristes - des autobus pleins !

Nous avons poussé jusqu’à Cudillero, un village de pêcheurs dans la province des Asturies. C’est très beau ! Nous avons continué à longer la côte un peu, pour ensuite entrer de nouveau dans les terres pour rejoindre la Galice profonde. Arrêt à Mondoñedo pour luncher. Ensuite, Santiago de Compostelle pour le restant de la journée. Voici où nous en sommes ! Voici quelques photos:

Ci-dessous, une photo prise à Nuria.

Ci-dessous, Petit F bien installé dans son banc d'auto. Il semble aimer faire de la route, tant qu'on prend des pauses souvent. Aussi, la plupart du temps un de nous deux s'assoit à l'arrière avec lui pour lui tenir compagnie et le divertir. D'autres fois, il est dans son monde et gazouille tout seul.

Ci-dessous, la petite église de Salardú, le village où nous avons mangé une bouchée avant de reprendre la route. Nous y avons goûté une soupe appelée olla aranesa. C'est un plat typique de la Vallée d'Aran. C'est une espèce de bouilli dans lequel on met du boudin, du lard et de la saucisse. C'était bon! Et en plus, ils laissent la soupière sur la table. Señora pas capable de ne pas se resservir... ce n'était que l'entrée, le plat principal ensuite était tout aussi copieux. 
 
Ci-dessous, une photo du village de Peratallada, la petite ville médiévale toute en pierres.

Ici, Señor mange du genêt à Olot, où nous avons fait de grandes promenades dans le Parc national de la Garrotxa pour voir des volcans endormis.
Ci-dessous, Petit F à Ribes de Freser, au camping où nous entendions les cloches des vaches dans les montagnes. C'était vraiment super! 
Ci-dessous, un paysage typique de la Costa Brava, que nous avons longée. C'est très impressionnant.

Ci-dessous, les pics de Montserrat dans la brume.


Voilà! C'est assez compliqué merci (pas mal de taponnage) de mettre les photos à l'endroit voulu dans un message sur Blogger. Alors je prépare un 2e message où vous trouverez seulement des photos avec un petit descriptif. À bientôt. 

jeudi 15 mai 2008

Parc Güell

Message de Señora

Voici tel que promis quelques photos de Barcelone. Antoni Gaudí est une figure incontournable de Barcelone. C'est un architecte catalan dont les oeuvres sont empreintes d'originalité et qui sont directement inspirées de la nature.   

Parmi ses oeuvres marquantes, on retrouve le Parc Güell, dont voici quelques photos. 

La visite du Parc s'est effectuée par une très belle journée ensoleillée et chaude. C'était bon de marcher sous les arbres pour se rafraîchir un peu.

Ici, sur la photo du dessus, on voit la ville de Barcelone derrière.


Au-dessus, une maison qui à mon avis fait un peu "pain d'épice"! Je trouve ça super joyeux. 

Voilà pour le Parc Güell! si on a le temps, on vous enverra un petit billet avec photos sur la Sagrada Familía, l'oeuvre inachevée de Gaudí qui est une cathédrale aux dimensions éléphantesques. Bonne journée x

En vidant l'appareil photo!

Message de Señora

Voici quelques photos du Sud de l'Espagne, qui nous rappellent le beau temps... depuis qu'on est dans le Nord, on n'a pas été très chanceux avec la température; mais ça, c'est une autre histoire...

Ces photos proviennent de l'Alhambra, le monument le plus visité en Espagne. Il faut réserver son billet des mois d'avance! Nous on s'est pris un peu tard et quand on a appelé, il ne restait plus de billets! Mais on a finalement réussi à obtenir un "bono touristico", un forfait qui comprend entre autres la visite de l'Alhambra. Fiou!















Comme vous pouvez le voir sur les photos, c'est un monument d'une grande beauté architecturale et on pourrait passer des heures à observer tous les détails et la finesse du travail. C'est aussi très amusant à photographier! La lumière du soleil fait ressortir superbement les murs et plafonds.



















Voilà pour l'Alhambra de Grenade! Je vous retrouve dans un autre billet tout de suite pour quelques photos de Barcelone. Hasta muy pronto!






































mercredi 14 mai 2008

Pintxos

Message de Señora

Bonjour du Pays basque, où nous sommes arrivés aujourd'hui!

On revient d'une succulente tournée de pintxos (les tapas d'ici, qui sont de minuscules plats traditionnels) dans la superbe ville de San Sebastián. Je vous écris dès demain pour vous faire un p'tit compte rendu de notre virée dans les montagnes depuis notre départ de Barcelone. 

Buenas noches x

dimanche 11 mai 2008

Autocaravana

Message de Señora

Je vous écris en direct de notre autocaravana ! Nous sommes actuellement en bord de mer et… il pleut! Mais ce n’est pas grave.

Nous avons pris possession de la petite caravane de location jeudi dernier. C’est la première fois que je voyage dans ce genre de véhicule. C’est très bien organisé. À l’intérieur, chaque mini-espace est utilisé ! Disons que j’ai vu mieux pour ce qui est de la tenue de route - surtout sur les petits chemins sinueux que nous empruntons – mais c’est très honnête pour le reste. Voici une photo prise à l'intérieur, avec le souper qui cuit à l'arrière.
Petit cours 101 pour ceux et celles qui comme moi, ne connaissent pas les véhicules de type Westfalia (nous c’est plutôt un California mais c’est Volkswagen qui le fabrique). À l’arrêt, on peut ouvrir le toit de la caravane à l’aide d’un bouton hydraulique, est ça permet de pouvoir se tenir debout à l’intérieur, et aussi de dormir en haut si on veut (et on veut non ?). En bas, les bancs se modifient pour pouvoir créer un grand espace dans le milieu pour pouvoir cuisiner car il y a un évier, deux ronds à gaz, et un frigo ! Le banc du passager se tourne vers l’arrière et il y a même une petite table qui s’installe. Aussi, on peut ensuite re-modifier les bancs pour pouvoir… dormir en bas si on veut (et on veut aussi, faut voir ce qu’on préfère hein ?).

Bref, c’est le grand luxe. Jusqu’à présent, on dort dans des campings car ça nous permet d’utiliser les salles de bain et les douches. Mais nous sommes 100% autonomes et nous pouvons sans problème dormir dans le fond d’un champ si le cœur nous en dit.

En quittant Barcelone, nous avons longé la côte pour aller à Sitges. C’est un site de villégiature très prisé et il y a beaucoup de touristes ! Il y a de très belles plages mais il faisait assez froid quand nous y sommes allés. Nous avons visité le Museu Maricel de Mar mais c’était assez décevant à mon avis. C’était une collection hétéroclite de toutes sortes de choses : objets religieux, maquettes de bateaux, statues, meubles, etc. En plus, ce n’était pas bien identifié ou alors uniquement en catalan, ce qui ne nous facilitait pas la tâche.

Mais nous avons quand même marché dans les jolies rues de Sitges, et nous avons mangé de très bons tapas dans un petit bar appelé Izarra. Je laisse le Señor raconter la journée d’hier, car c’est dans son « domaine » ! Aujourd’hui, nous avons conduit une bonne partie de la journée, puisque nous avions dormi en montagne, et que nous voulions aujourd’hui nous rendre au bord de la mer, un peu au Nord de Barcelone, pour entreprendre un trajet que notre ami M-A nous a suggéré. Nous sommes passé par la région de Montserrat et la vue était… magique. À cause du mauvais temps, il y a beaucoup de nuages et de brume, et les pics rocheux des montagnes semblent irréels.

Enfin voilà où nous en sommes pour le moment. Je m’ennuie d’écrire des billets – j’étais devenue accroc ! Petit F va bien. Toutefois, comme plusieurs enfants de son âge je crois, il entre dans une phase un peu « sauvage ». Il se met souvent à pleurer dès que ses parents sortent de son champ de vision et réagit parfois mal aux étrangers qui lui font des gentillesses. Grands-parents et amis : soyez avertis ! ☺

Les pieds dans les vignes


Finalement un journée consacrée au raisin et à son jus.  Étant dans la région de Pénédès, nous décidons de rendre visite à un producteur, José Cusiné de la bodega Parès Balta. Il était venu à Québec, il y a deux ans, nous présenter ses vins. Une minuscule affaire de famille : son frère, sa belle-soeur, sa femme et lui-même plus les parents et le grands-père (92 ans et fier détenteur de son permis de conduire récemment renouvelé!)
Les deux femmes, chimiste et pharmacienne de profession, sont en charge de l'élaboration des vins et les hommes s'occupent de la culture de la vigne, et de la représentation et de la vente des vins dans le monde entier. 
N'ayant pas pris de rendez-vous, nous nous sommes cognés le nez sur une porte ... ouverte mais personne à l'intérieur! Heureusement,  le cellulaire de Sophie ! Donc un rendez-vous à 15h00, un dîner au restaurant du coin puis retour pour rencontrer Thérésa, la représentante pour l'Europe, femme de confiance et guide pour l'occasion. José, le producteur n
ous rejoindra après la visite pour la dégustation puisqu'il a des affaires en cours.
Thérésa nous conduit donc de vignes en vignes, la famille Cusiné ayant acquis au fil des ans des parcelles de terre un peu partout dans la région, autant près du bord de mer qu'en montagne. Ce qui leur permet de varier les variétés de vignes (cépages) qu'ils cultivent et d'élaborer des vins différents mais toujours marqué par le sceau de la qualité. Culture bio, soins des vignes (on utilise des abeilles pour polliniser les plants et ... faire du miel), des terrains ( choix des sols appropriés pour les cépages) et des vins (fermentation et élevage en barrique pour certains vins... Le grand art, quoi.
Retour à la bodega. Visite des chais, 
des caves souterraines aussi parce qu'en p
lus, ici, on produit du cava, le mousseux espagnol de choix. Dans certains cas aussi bons que le champagne et, au tiers du prix !
Puis la dégustation proprement dite avec José. Des  bouteilles et des bouteilles et des bouteilles sont ouvertes, on goûte à tout, du p'tit blanc/rouge au plus grand vin sans retenue. Je recrache ceux que j'aime un peu moins pour pouvoir avaler ceux qui me donnent des frissons !
Finalement, après avoir discuté de 
vins, du Québec et de la Catalogne, de la famille, de choses et d'autres, nous nous laissons à...20h30! José volant nous remercier (?!) de notre visite, nous offrira un petit cadeau pour notre retour : trois quilles de ses meilleurs vins ( ceux qui m'avaient le plus marqués à la dégustation) !!! En plus, il sera assez gentil pour réparer une rallonge électrique défectueuse au lieu de m'indiquer le marchand le plus proche... Accueilli en roi, je vous dis !!! Pas près de l'oublier et surtout, je passe sans tarder une commande à son agent au Québec pour renouveler nos stocks épuisés.

C'est finalement Sophie qui reprendra la conduite du Westfalia pour le terrain de camping en montagne. Accompagné par la pluie, la brume et le temps un peu frais (bonne préparation pour le retour au Québec, hahaha!), on retrouvera un merveilleux petit site à la noirceur. Bravo  Sophie, pour la détermination et pour ne pas avoir douté une seconde. Je l'ai-tu la femme ou quoi ?!!!
Pour ceux qui sont intéressés à goûter certains des vins des Cusiné, voici le lien de la SAQ pour les disponibilités et succursales : 
www.saq.com puis recherche Parès Balta

jeudi 8 mai 2008

On repart...

Message de Señora

Ça y est, notre séjour à Barcelone tire à sa fin. Nous partons ce matin chercher le Westfalia avec lequel nous parcourrons l'Espagne du Nord. Ce sera sans doute très différent de ce que nous avons vu jusqu'à présent.

J'ai hâte de voir comment vont se dérouler ces deux semaines en semi-camping! Chose certaine: ça va nous faire voir du paysage.

Hasta luego x


mardi 6 mai 2008

Sacromonte & Albaicín

Message de Señora

Nous voici à présent à Barcelone, où nous avons une connexion Internet illimitée. J'en profite pour vous raconter notre dernière journée dans le Sud du Pays, à Granada, dans les quartiers de Sacromonte et de l'Albaicín.

C'était une journée très belle et ensoleillée. Nous avions d'abord envie de nous rendre dans le quartier Sacromonte, à l'Est de la ville. On a pris un mini-bus pour grimper jusque là, d'où on a d'ailleurs une très belle vue sur l'Alhambra. Par rapport à la ville de Grenade, on perçoit une grosse différence dans la végétation: cactus et plantes cactées de toutes sortes parsement les sols rocailleux. On voit que le soleil plombe solide!  


Sacromonte est le quartier où jadis les gitans habitaient dans des grottes creusées à même la montagne; on appelle ces grottes des cuevas. Il y aurait plus de 2000 cuevas, seulement à Grenade. Auparavant habitées, bon nombre d'elles ont dû être fermées après une importante inondation dans les années 60. Toutefois, plusieurs sont encore habitées, et certaines servent de lieux pour des prestations de danse flamenco. Nous avons visité le musée Museo-Cuevas, qui a reconstitué un village troglodyte de l'époque, et qui explique l'historique du quartier. 


Ensuite, à pied, on s'est tranquillement dirigés vers l'Albaicín, un magnifique quartier où il est agréable de se perdre dans les petites ruelles blanches étroites. Il y a des fleurs partout et des assiettes sur les murs. On a profité d'un coin d'ombre pour prendre un p'tit refresco


La photo ci-dessous a été prise du Mirador San Nicolás. C'est un endroit d'où on a une très belle vue de l'Alhambra, et on peut également voir la Sierra Nevada avec les cimes enneigées derrière.

Nous avons quitté Grenade le 2 mai, la veille du Día de la Cruz. Toute la ville se préparait et déjà, les femmes et petites filles revêtaient leurs habits de fête. La photo ci-dessous a été prise à Jerez à la feria; c'est la robe andalouse! Autant à Jerez les femmes de tous âges les portaient, ici à Grenade, ça semble être surtout les petites filles.  
 
Sur plusieurs plazas de la ville de Grenade, une croix, sur laquelle on a épinglé des centaines de fleurs rouges, entourée d'un "set-up" incroyable. Des statues, des plantes, des motifs en sable tout autour de l'autel portant la croix, etc. Et tout le monde se fait prendre en photo devant la croix! Et je ne parle pas des touristes. En tous les cas, à Grenade on semblait bien fier de son Dia de la Cruz et ça a dû être tout un party (on est partis juste avant, avec le train de nuit...). 

Voici une photo sur laquelle on peut voir des toiles tendues au-dessus d'une rue. C'est pour protéger du soleil vous l'aurez deviné. 

Sinon le voyage se poursuite de façon très agréable à Barcelone, bien que ce soit un peu épuisant. On marche beaucoup, on dirait davantage qu'ailleurs. On est donc un peu plus fatigués quand la journée se termine. Mais c'est aussi qu'on veut tout voir, et qu'on part après-demain déjà! Il y a tant à voir, à goûter, à écouter, etc.

Je vais bientôt afficher un billet avec quelques photos d'ici. Ce soir, on a pris une pause de chorizo, lomo et salchichon et on a mangé dans un resto... tibétain! C'est à deux pas d'ici et... il y avait des carottes crues sur le bord de l'assiette! Vous auriez dû me voir me "pitcher" sur ces petits morceaux de crudités! Mmmm des semaines que je n'en avais pas vus. Ah oui gg: j'ai aussi bu un thé au beurre Po Cha, salé juste ce qu'il faut et ça m'a fait penser à toi! 

À bientôt xxx