Aujourd’hui, des bouts de blog ramassés au fil des jours mais que je n’ai pas eu le temps d’écrire, de mettre sur le blog parce que trop occupé à bichonner miss California, notre caravane (cout-donc, je serais-tu devenu un gars de char...?). Donc, vous aurez la chance de lire un florilège (wow, que de savants mots pour un gringo en vacances) de la dernière semaine, depuis notre séjour à San Sebastian.
23/05 Retour au bercail: Madrid
Nous voici revenu au point de départ de notre périple. À une cinquantaine de kilomètres de l'arrivée, on l'aperçoit de toute sa plénitude et sa grandeur. Telle une mère qui att
end inlassablement sa progéniture, partie fleurer d'autres cieux, nous revoilà môman!!!
Un ti-pincement de cœur, une larme vite ravalée, un gros "sacr... que chu content de te rewoir" (à vous de deviner qui a fait quoi) pis nous voilà installé pour quelques jours dans un agréable appartement tout près du palais royal, de l'opéra, de l'église San Fernando, du marché Cebada, près de toute, quoi!
On se rappelle qu'on a plein de monde à voir, de bouteilles de vin à boire (sinon on paie une sacré amende de poids excédentaire pis je parle pas du mien), de lieux à revisiter pour s'en graver plein le disque dur. Wow! je m'essouffle!
21/05 Tous les jours me suivent mais ne me rassemblent pas
Certains et certaines y auront pensé (ne vous en faites pas, j'en suis) : aujourd'hui, c'est l'anniversaire de la chica que j'aime le plus au monde, mère d'un petit paquet de bonheur et de bonne humeur, j'ai nommé Senñora.
Début de journée au lever de soleil s'extirpant de la brume, entre cimes de montagnes et bord de mer.
Journée paradisiaque avec le clan, à visiter vestiges de villages galliques, à s'empiffrer de pâtisseries juives puis ... à chercher un endroit pour le dodo. Car voyez-vous, Senor avec sa tête qui n'est plus toute toute là, a omis de réserver dans le chaaaaarmant et merveilleeeeeuuuuux relais champêtre. Oui celui situé au milieu des vignes, à flanc de coteaux, oui celui avec le magnifique patio tout fleuri et ses chambres toutes différentes...tabaslak!! Pis comme on est en basse saison (excepté quand il y a des touristes de passage comme à San Sebastian ou Barcelone, là on est en haute saison...), ben y a personne au ti-relais champêtre. Pis personne non plus dans les deux autres relais du coin (faut-il vous préciser que nous sommes en pleine campagne galicienne, à mille lieux de tout ce qui peut ressembler à un hôtel??)
Donc on se rabat sur la dernière option possible: regagner la ville la plus proche, Ourence, à 60 minutes dont 40 sur des routes de campagne à une voie et demi (?)... Pis là, trouver un hôtel "classe" pour se racheter aux yeux de Señora. Ça non plus, pas facile quand t'as pas de plan de la ville, qu'il est 21h30 pis que t'entends les estomacs se plaindre... en tout cas, l'histoire s'est terminé à une table de petit restaurant à tapas (encore ouvert, dieu merci) à trinquer avec du vin de pays de Ribeira, devant des plats simples mais divins et un serveur plein de gentillesse qui nous vantait les qualités de sa Galice natale. Rajouter là-dessus une couple de chupito d'eau-de-vie du pays pis la Señora m'en voulait moitié moins. Ouf!
20/05 Une autre tournée de vignobles : il faut bien que vin se boive
Arrêt à Cambados, haut-lieu de l'Albarino, l'un des meilleurs vins blancs du monde, rien de moins. Cette petite ville à l'architecture médiévale est le centre d'une des cinq grandes régions qui définissent l'appellation Rias Baixas. La région que nous visitons, Val do Salnès, est la seule à n'admettre que le cépage (la variété de raisins) Albarino dans l'élaboration de ses vins. Tant mieux car c'est selon moi celui qui donne le vin le plus équilibré, fruité, floral, intense, sec tout en étant élégant et d'une acidité "juste ce qu'il faut."
Nous visitons donc, sans réservation préalable comme à l'accoutumée, une grande bodega commerciale mais qui produit tout de même un vin très sérieux, la maison Condes de Albarei.
Un lunch à la vinoteca de Cambados, croisement entre restaurant, bar à vins et cafeteria où petit F se trouve une famille d'accueil pour son futur séjour linguistique en terre hispanique (en 2023 à peu près). Merci la familia, j'ai enfin pu manger en même temps que señora...
Rebelote après le dîner pour deux autres arrêts au puits de ravitaillement. Une bodega au centre même du village de Cambados puis une visite chez un vigneron perdu au fin fond de la montagne, Don Olegario. Du pur plaisir en bouteille; il devrait me rester quelques fioles à mon retour au Québec alors on en reparle.
19/05 Paresse, luxure, gourmandise…Une autre journée passée à arpenter les petites routes du littoral galicien à la recherche du port de pêche le plus pittoresque ou le village qui a le plus beau point de vue sur le ria ( bras de mer qui a envahi une vallée. Comme dans Rias Baixas, vous savez, le vin blanc espagnol par excellence?? Ceux qui ne connaissent pas vont en entendre parler à notre retour, ça c’est sûr !)
Il y a quand même plus dur comme journée, non ?...
N.B. : En prime, le soleil est revenu pour la deuxième journée consécutive et on a trouvé, pour la deuxième soirée consécutive, un camping au bord de la mer avec plage de sable et vue sur le coucher de soleil (ou le lever, c’est selon…). Vous n’êtes pas au bord des larmes ? Moi, si.
15/05 Pour ceux qui aiment le ‘bon manger’ (expression chère à un grand ami)Notre petite escapade à San Sebastian, malgré les différences linguistiques, m’a fait découvrir la vraie capitale de la gastronomie (à son sens le plus large) de l’Espagne. Oubliez Barcelone, à part pour la mode pis encore faut aimer le style goth/barroque/70’s. Oubliez Madrid, à part pour les jambons secs de partout au pays. Oubliez l’Andalousie, à part pour le Jerez et le thon pis encore, faut aimer la cacanne. Non, vraiment c’est à San Sebastian, en pays basque, que vous vous adonnerez aux plus grandes bacchanales, que vous vous laisserez aller aux pires bassesses (pour avoir une place dans un des nombreux restaurants étoilés), bref que vous vous ferez aller le mâche-patate pour la peine.
En prime, la ville est située sur le bord de l’Atlantique et ceinturée de plusieurs plages. On peut donc, tout comme sur à Vancouver, aller se baigner à l’heure du lunch ou s’adonner au surf en fin de journée puisque les vagues s’y prêtent très bien. Assez surréaliste d’ailleurs de voir un surfer sortir en courant de la plage avec sa planche sous le bras, traverser les boulevards et rues en courant en wet-suit pour retourner chez lui nu-pied !!
C’est donc ici que nous avons mangé les meilleurs pintxos ( tapas en basque) ; les bars couvrant leur comptoir d’assiettes pleines de petites bouchées et ce, dès la fin de l’avant-midi. Plus besoin d’attendre « l’heure des tapas » pour se laisser aller à une petite fringale !
Les bars rivalisent aussi d’inventivité et d’imagination pour présenter des bouchées qui se distingueront des autres concurrents mais sans jamais tomber dans l’excès. Certains vous proposent des bouchées crues qu’ils vous feront cuire à la commande, d’autres des spécialités locales ou des fruits de mer. Enfin, il y en a pour tous les goûts, toutes les bourses et tous les appétits.
Pour savoir combien il vous en coûte, il suffit de conserver le cure-dent qui est planté dans chaque bouchée. Au moment de payer, on additionne les cure-dents et on fait le compte. N’essayez pas de tromper les serveurs, ils ont l’œil plus vite que l’éclair…
San Sebastian, ancienne station balnéaire des rois d'Espagne, a conservé son charme Belle Époque avec un heureux mélange d'immeubles en pierres de taille, de bâtiments résolument contemporains et de larges avenues aux allures hausmaniennes. Mais on y sent un plaisir de vivre que je n'ai pas retrouvé ailleurs en Espagne. Un besoin de se gâter autant dans son milieu de vie et de travail (la côte, l'océan, les vagues, les parcs et la verdure) que dans ses occupations
récréatives. À bien y penser, ce serait certainement la ville que je choisirais pour y vivre quelques... temps (attention, parents et amis, j'ai bien écris "choisirais"........)