Message de Señor

Bonjour à la communauté blanche (celle qui n'a pas encore eue au moins trois coups de soleil depuis quatre jours) qui nous lit ! Comme vous l'a indiqué ma tendre trois-quart, nous sommes arrivés sains et saufs en terre hispanique. Avec un peu de recul, je me rend compte que notre envolée ferait pâlir d'envie Homère et son Odyssée (et là, je mâche mes mots...) 

Enfin à Madrid et dans notre madridappart, le même que l'an passé ( en bon québécois, à l'étranger, faut pas trop se dépayser donc on mange au McDo pis on trinque au Borsao). Les deux petiots sont des anges; allez savoir qui les a conçus et vous comprendrez... Revenir à Madrid après y avoir séjourné un mois l'an dernier, c'est comme revenir à la maison après un long voyage. On se prend à retourner à nos  spots favoris, à critiquer tous les changements qui se sont produits (ou non) pendant notre absence et à se laisser bercer par le  doux-faux-sentiment d'être revenu dans son chez-soi. 

Madrid n'a pas vraiment changé puis finalement a beaucoup changé... On y retrouve toujours la vitalité, la joie de vivre et l'exubérance qui s'en sont emparé depuis la Movida mais en même temps une certaine morosité s'y est installé, contexte économique oblige.

Par exemple, hier midi...ou plutôt 14h30, nous sommes retournés visiter un bistrot de spécialités du Bierzo, celui-là même où l'an dernier, un serveur (baraqué comme Hulk Hogan) avait gentiment offert à petit F un dauphin en cayouttchou avant de nous quitter. Sans rien demander, sans même nous connaître. Eh bien figurez-vous qu'il y était encore cette année, que nous avons encore mangé comme des goinfres des plats si simples mais si succulents et qu'on nous a offert des chupitos d'alcools de cerise à l'eau-de-vie en guise de remerciements de notre fidélité (!). Le seul hic : la salle autrefois pleine à craquer, n'était remplie qu'au quart de sa capacité et que la tristesse se lisait dans le regard des cabarillos...

Bon, désolé, y a pas vraiment de punch à l'histoire mais ça me tentait juste d'en parler question qu'on nous envie un peu.